EthicHum 2024 : 6ème édition de l'école

doctorale d'été

proposée par les ED 58 et 60

de

l'université Paul-Valéry Montpellier 3

 Thématique

Recherche et engagement(s)

Télécharger la plaquette

EthicHum propose des communications, des ateliers, une table ronde et un world café.

Lieu : Site Saint-Charles - rue du Professeur Henri Serres - 34090 Montpellier

Modalités:

Les inscriptions aux sessions,  aux ateliers et à la table ronde sont gratuites mais obligatoires.

• Inscriptions jusqu'au 11 Juin 2024

ATTENTION : les doctorants du réseau ADUM (dont les doctorants des écoles doctorales 58 et 60) devront impérativement s'inscrire aussi via la plateforme ADUM à la formation "EthicHum : penser l'Ethique avec les Humanités - session 2024" sinon leur formation ne sera pas prise en compte.

La nouvelle édition de l’école d’été EthicHum des Écoles doctorales 58 et 60 est consacrée à une réflexion sur les rapports entre recherche et engagement. S’engager dans un projet de recherche suppose de se confronter à différentes modalités de l’engagement, qui constituent autant de situations problématiques souvent difficiles à démêler. À quoi au juste nous engage la recherche ? Et comment faire la part des engagements légitimes et illégitimes ?
Faire de la recherche, c’est d’emblée s’impliquer dans une institution (fonction publique, université, organisme de recherche, entreprise), un collectif de partenaires (académiques et non-académiques), un ensemble de règles et de normes éthiques et juridiques (explicites ou tacites) qui nous engagent, parfois contractuellement, sans que la portée de tels engagements soient toujours claire.
À ce premier niveau d’engagement institutionnel et normatif s’ajoute un second niveau, celui des valeurs épistémiques qui régissent la recherche elle-même et la démarquent de la pseudo-science ou des simples discours idéologiques : engagement envers la rationalité, la vérité (ou l’exactitude), la cohérence, la rigueur méthodologique, l’intégrité scientifique, etc. La recherche apparaît ainsi tributaire d’un ensemble d’engagements axiologiques qui définissent ses modalités et ses finalités.
À ces valeurs internes à la recherche, il faut ajouter, sans qu’il soit toujours aisé de les en distinguer, des valeurs externes, qui définissent un troisième niveau d’engagement : le chercheur fait partie d’une société traversée par des enjeux économiques, sociaux et politiques, et sa posture de recherche s’en trouve nécessairement affectée, orientée, et parfois biaisée. Une recherche « engagée » est-elle une contradiction dans les termes ou est-il possible de faire droit à un engagement du chercheur dans la cité sans remettre en cause sa prétention à l’objectivité de la connaissance ? La recherche doit-elle viser une « neutralité axiologique » ou au contraire assumer d’être située, intéressée, partie prenante d’engagements citoyens, militants, éthiques, politiques ? La neutralité axiologique du savant est-elle possible ? La distinction entre faits et valeurs est-elle si aisée à établir ?
 
Nous nous intéresserons dès lors à la compatibilité de la notion d’engagement et de neutralité en recherche en nous demandant, par exemple, si cette dernière est compatible avec l’engagement partisan. Ce questionnement touche à l’une des prérogatives fondamentales du chercheur : la liberté de choisir son sujet de recherche. Cette liberté est-elle illusoire ?
Les crises récentes ont favorisé une polarisation des débats, mettant en doute la science même qui s’en trouve dès lors fragilisée. L’un des objectifs de la recherche n’est-il pas de tenter un dépassement des points de vue partisans et/ou binaires ?
 
Les journées d’EthicHum 2024 seront l’occasion de réfléchir aux enjeux de ces multiples figures de l’engagement, au croisement des disciplines, des sciences et de la société, de la recherche fondamentale et appliquée, de la recherche académique et participative.